Les déplacés de Bulengo dans le quartier Lac vert à l’ouest de la ville de Goma au Nord-Kivu, demandent aux organisations humanitaires de veiller sur la qualité d’assistances qu’elles apportent. Cette demande fait suite à un don des haricots dont la cuisson représente un casse-tête.
Madame Niyongorera Henriette, une femme déplacée rapporte que le haricot Chanira (Ndlr qui prend beaucoup d’heures au feu) qu’apportent ces organisations, résiste à la température, ce qui entraîne des complications après consommation.
« On nous donne le haricot pour le préparer, nous achetons les bois de chauffe de 5000 FC mais on n’arrive pas à le consommer. Quelquefois, on verse à la poubelle. Cette variété, nous l’appelons chanira. Que le gouvernement multiplie ses efforts afin que nous rentrions chez nous », plaide-t-elle.
L’un des responsables du site Bulengo, M. Fidèle Niyibizi estime quant à lui, que les organisations qui interviennent dans le secteur alimentaire, devraient tenir compte des besoins des déplacés en nourriture avant toute livraison.
« On nous amène souvent le haricot pourri, on l’appelle chanira car les femmes chauffent jusqu’à être fatiguées. Quand vous mangez, cela n’a pas de goût agréable. On peut nous amener les pommes de terre ou donner de l’argent comme ça, nous achetons même la viande. Réaliser six mois sans manger de la viande, c’est vraiment un problème », pense M. Fidèle Niyibizi.
Notons ici que plusieurs déplacés sont victimes des maladies comme des maux d’estomac, la diarrhée, maux de ventre et autres après avoir consommé des aliments non-traditionnels.
Prince Kakombe