Malgré la fin de la première période de l’année scolaire 2024-2025, des élèves déplacés affectés dans différentes écoles en territoire de Nyiragongo et en ville de Goma, étudient dans des conditions difficiles. M. Kasereka Mastaki, inspecteur du pool du secondaire de Rutshuru en déplacement à Goma, évoque le dégoût que nourrissent certains élèves, en raison de nombreuses frustrations liées à leurs études. Il s’est livré à « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : Vous êtes inspecteur d’enseignement secondaire Pool de Rutshuru 1. Nous avons fini presque la première période d’études, pouvez-vous nous dresser l’image des élèves déplacés ?
Kasereka Mastaki : ces élèves en situation de déplacement dont le pouvoir d’achat de leurs familles est déjà anéanti par les effets de la guerre, ont été confrontés aux problèmes de payement des frais de scolarité qui a créé chez eux la frustration, le stress et même le dégoût de poursuivre les études, parce qu’ils sont humiliés à tout moment.
Sauti ya wahami : Qu’est-ce qui reste à faire pour que ces élèves déplacés suivent assiduvement le cours sans aucun problème ?
Kasereka Mastaki : Nous invitons les promoteurs et gestionnaires des écoles privées de Goma et ses environs qui ont accueilli ces élèves en situation de déplacement, de compatir avec leurs parents en leur exemptant le payement de certains frais tel que le frais de fonctionnement récemment fixés par l’arrêté du Gouverneur de la province mais également, nous les sollicitons de soutenir les parents, en divisant même les frais de scolarité en deux.
Sauti ya wahami : Quel message adressez-vous aux autorités compétentes qui pourraient contribuer sur la vie des élèves déplacés ?
Kasereka Mastaki : Nous demandons au gouvernement de rétablir la paix dans leurs milieux d’origine. Mais aussi, nous demandons à ce même Gouvernement de payer tous les enseignants et majorer le salaire de tous, en évitant l’inégalité dans la distribution des revenus de l’État qui créent beaucoup d’aigris et par conséquent, créent des grèves récurrentes. Nous sollicitons également aux bienfaiteurs de venir en aide à ces élèves en situation de déplacement selon les moyens qu’ils ont, en contribuant au payement des frais de scolarité dans les écoles privées où ils étudient actuellement de manière pénible.
Propos recueillis Bandu Batechi