Depuis début septembre, deux cas de fausses alertes ont été à la base des déplacements des populations. Cette situation agace la société civile locale et la corporation des journalistes, qui veulent voir une vérification sans faille précéder toute annonce qui peut troubler la quiétude des populations.
Mangurudjipa, chef-lieu du secteur de Bapere, d’abord, le 18 septembre dernier, s’est vu vider de ses habitants après une rumeur autour des terroristes de l’ADF, qui a créé une panique et une débandade.
Gentil Kombi, activiste des droits humains à Lubero, qui se dit inquiet, estime que dans une région comme Mangurudjipa où le mouvement des ADF est accru, le manque d’informations sur les activités de ce mouvement terroriste, peut déclencher des déplacements, au cas où des rumeurs laisseraient attendre une quelconque incursion dans un village.
L’Union nationale de la presse du Congo, sous-section de Lubero invite les radios et professionnels des médias dudit secteur à prioriser le processus de vérification des faits.
« Il est important que chaque habitant ait au moins des techniques simples pour détecter les rumeurs et pour faire face aux fausses informations. Nous disséminons des infographies qui donnent des astuces clairs et faciles pour détecter une fausse information parce lorsqu’on détecte une mauvaise information ou mieux une rumeur on y fait face », indique Asaph Litimire, son vice-président.
À ces cas de Bapere s’ajoutent d’autres cas de justice populaire enregistrés entre juin et juillet dernier dans le territoire de Lubero, sur la gravité des fausses informations en période de crise sécuritaire.
David Mayani