Lorsque la guerre a pris d’assaut les territoires de Rutshuru, Masisi et une partie du territoire de Nyiragongo, les populations ont été contraintes de se déplacer. Parmi celles-ci, se trouvent des jeunes motards qui devraient composer avec un nouvel environnement pour leur travail. Dans ce reportage réalisé par la synergie « Sauti ya wahami » ce jeudi 10 octobre dans la ville de Goma où ils avaient élu domicile, ces jeunes déplacés conducteurs des motos se plaignent des cas d’accidents.
« Je fais le travail de taxi. Le code de la route est le même. Il est question de le maîtriser afin de trouver quelque chose pour la survie des enfants en déplacement. Quand un client arrive, nous nous précipitons pour attaquer le client. Il arrive que nous attaquions un client étant au nombre de trois à quatre motards. Le grand défi, c’est le cas d’accidents de circulation », a indiqué un motard, rencontré dans un parking en plein travail.
« Les tracasseries sur la route, c’est aussi un problème pour nous les motards déplacés mais nous nous adaptons. J’ai fui la guerre à Rugari, je suis ce dernier temps à Kanyaruchinya », a laissé entendre un autre, à quelques mètres du premier.
Malgré tous ces aléas, ces motards déplacés se démènent pour nourrir leurs familles, déjà confrontées au manque d’assistances humanitaires consistantes. « Nous essayons afin de trouver à manger pour la survie de nos enfants. Quelquefois, quelques clients ne nous payent pas et ça nous fait très mal », se lâche un dernier que nous avons interrogé.
Signalons que malgré les difficultés qu’ils sont en train de parcourir, les jeunes motards n’abandonnent pas. Sauf, certains défis restent toujours à relever pour faciliter leur meilleure adaptation.
Claude Asifiwe Bakunzi