Après un mois depuis la rentrée scolaire 2024-2025 sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo, les cours ont timidement repris depuis une semaine dans l’agglomération de Kaseghe en sous division de Kitsombiro dans le sud de Lubero au Nord-Kivu.
Des acteurs éducatifs attribuent cette reprise au retour des populations dans cette entité, même s’ils reconnaissent que les effectifs pataugent, comparativement à l’année dernière.
Lors d’une ronde effectuée par la synergie « Sauti ya wahami » lundi 07 octobre, l’enseignante Lwanzo renseigne que la plus grande problématique tourne autour des effectifs, vu que de nombreux enfants restent encore en déplacement.
« Les effectifs de cette année sont moins nombreux. L’année passée, j’avais 58 écoliers mais aujourd’hui, j’ai 30. D’autres enfants sont encore dans des lieux de refuge comme Kirumba, Kitsombiro, Bingi, Kavisa, … Que les parents amènent les enfants, quand-même, nous sommes en train d’étudier », confie-t-elle.
À l’école primaire Lughende, c’est la même situation qui résonne. « L’effectif n’est pas comme celui de l’année passée, vous avez aussi vu des places vides. J’avais environ 60 écoliers mais aujourd’hui, j’ai 44. C’est à cause de la guerre. Les enfants sont encore dans des brousses. Je souhaiterais que les parents puissent amener les enfants », appelle l’enseignant Samuel.
Cependant, les apprenants se réjouissent de la reprise des cours, qui permet de dissiper la crainte d’une année sans études. « On avait une crainte qu’on va assister à une année blanche. Mais au fur et à mesure que nous allons à l’école les amis se présentent et les enseignants, on étudie bien », s’est lâché Matofali, un élève de 2ème Latin-Philo à l’Institut Kimemi.
Cet élève déplore cependant l’absence prolongée des enseignants dans certaines écoles, ce qui a des conséquences fâcheuses sur le bon déroulement des activités scolaires.
Jonas Kitambala