En l’espace de 48 heures, soit entre vendredi et samedi de la semaine passée, deux déplacés ont été abattus dans le site de Lushagala extension, alors que trois autres ont été grièvement blessés dans celui de Rego à l’ouest de la ville de Goma, au Nord-Kivu.
Si des hommes armés portant des tenues similaires aux Forces armées de la République démocratique du Congo sont pointés du doigt derrière ces actes, des déplacés fâchés, exigent simplement le retrait de tous les porteurs d’armes du camp pour leur sécurité.
« Que le gouvernement nous aide à évacuer les militaires dans nos sites, les civils ne peuvent pas cohabiter avec des militaires », insistent-ils.
Préoccupé par cette situation, Tshibambe Bushiriri, président de la société civile de Mugunga demande au gouvernement congolais d’enlever toutes les positions militaires près des camps et sites des déplacés.
« Le gouvernement doit prendre des mesures nécessaires pour chaque soldat qui se promène avec arme dans des camps de déplacés. Qu’il puisse enlever toutes les positions qui entourent les sites car les déplacés ont fui la guerre et malheureusement, ils rencontrent le même problème ici », plaide la société civile de Mugunga.
Ces populations ayant fui les affres de la coalition M23-AFC, se retrouvent malheureusement contraints à faire face au même défi, qui s’est déplacé en leur côté dans leurs zones de refuge.
Patience Ngorora