Des organisations des jeunes ont du mal à se réorganiser dans les milieux de déplacement, dont Goma et le territoire de Lubero. Voulant se relancer, ces organisations se heurtent à de nombreux défis de fonctionnement. Kasereka Muhima Richard, coordonnateur de l’Asbl Jeunesse élites ressortissantes de Virunga (JERVI Asbl) revient sur les difficultés rencontrées. « Sauti ya wahami » l’a rencontré.
Sauti ya wahami : Vous êtes le coordonnateur de la Jeunesse élite ressortissante de Virunga (JERVI Asbl) de Vitshumbi, quelles sont les difficultés auxquelles font face les organisations des jeunes qui sont actuellement en asile dans la ville de Goma et à Lubero ?
Richard Muhima : Nos membres sont éparpillés partout pour se chercher un milieu de refuge mais aussi, nous avons un problème des fonds. Nous n’avons pas de moyens financiers pour se relancer, alors que ça pouvait aider à l’organisation d’être viable. Nous avons aussi le problème du logement où nous sommes accueillis. Donc, vous trouverez que c’est un défi qui devient trop lourd pour les organisations déplacées.
Sauti ya wahami : Comment ces organisations, malgré en déplacement, pourraient être utiles aux jeunes déplacés ?
Richard Muhima : Il faut d’abord que, chaque organisation déplacée identifie ses membres là où elle se trouve mais aussi, se résilier avec d’autres organisations de base qui ont les mêmes objectifs qu’elle. Là on pourrait se retrouver.
Sauti ya wahami : Quelle solution préconisez-vous pour que ces organisation puissent se relancer malgré leur déplacement ?
Richard Muhima : La façon de faire est de se familiariser avec les organisations locales dans les milieux d’accueil, participer activement à leurs activités. De cela, on aura une idée de se rassembler, même songer à une activité quelconque. Et aux autorités gouvernementales, de faire des plaidoyers pour que nous ayons un fond qui appuierait les activités de toutes ces organisations en déplacement. Et aux journalistes, bien que vous le faites, nous vous prions de continuer à développer ces initiatives car, grâce à vous, nos voix sont entendues.
Propos recueillis par Victoire Mbuto