La société civile a laissé entendre sa crainte face à la vie difficile que de nombreuses familles déplacées mènent dans la ville de Butembo, au Nord-Kivu. Son inquiétude réside non seulement suite au manque d’assistances humanitaires pour ces déplacés mais aussi et surtout, sur l’afflux qui pousse des ménages à avoir entre 12 et 18 personnes dans un abri.
« C’est vraiment un fardeau lourd pour les ménages d’accueil. L’urgence d’une aide humanitaire s’impose car la souffrance est indescriptible », décrie Muhindo Tsongo de la société civile, qui attend voir des personnes de bonne volonté intervenir.
« Aux gens de bonne volonté de venir au secours des déplacés. Dans le cas contraire, nous allons assister au pire. Avant, les familles d’accueil hébergeaient 12 personnes mais aujourd’hui, nous sommes passés à 18 », se soucie-t-il.
Le responsable du comité des déplacés à Butembo attribue cette situation au déplacement des populations de Mangurudjipa. Alors qu’ils étaient à 49 mille déplacés en août, le nombre a été doublé en un laps de temps.
« Comme je vous avais dit la fois passée, de 49 000 déplacés, aujourd’hui, le nombre a sensiblement augmenté. Nos équipes sont en train d’actualiser les données. Que les Chefs de quartier et des cellules nous aident à vérifier les nouveaux venus pour avoir des données cohérentes », plaide madame Vake Vayiwika, présidente du comité des déplacés de Butembo.
Avec le nombre qui s’accroit du jour au lendemain, elle insiste sur la nécessité de restaurer la paix et d’une assistance humanitaire en urgence pour éviter des cas de malnutrition et des décès dans le chef des déplacés.
Origene Musubao