Des femmes déplacées se sont transformées en domestiques (femmes de ménages, Ndlr) dans plusieurs ménages de la ville de Goma au Nord-Kivu, pour subvenir à leurs besoins et ceux de leur familles. Malheureusement, ici, elles sont victimes des actes de viol de la part de leurs employeurs.
Certaines d’entre elles qui ont accepté de se livrer à la synergie « Sauti ya wahami », ont renseigné être violées par leurs patrons à l’absence de leurs femmes.
« Nous, les femmes déplacées, nous souffrons beaucoup. Parfois là où nous sommes maintenues comme ouvrières en ville de Goma pour faire la lessive, le bosse nous viole à l’absence de sa femme. On manque quoi dire », s’est lâchée, une femme déplacée sous anonymat.
Après que le fait a été découvert, ces femmes se retrouvent en difficultés. S’elles décident de rester dans des camps, elles se font violer à la recherche des braises dans la brousse.
« Et lorsque la femme de la maison va arriver et constate, ça devient un problème. Autre chose, lorsque nous tentons aller chercher de la braise en brousse, là-bas, nous rencontrons les bandits qui nous violent », s’attriste celle qui ne sait à quel Saint se vouer.
Par ailleurs Madame Semerite, l’une des femmes leaders dans le site Kishishe invite les femmes déplacées à dénoncer tout cas de viol, afin que les auteurs soient punis par la loi.
Shimene Sivyolo