Des déplacés craignent la flambée des cas du paludisme dans les sites, surtout chez les enfants, durant cette période pluvieuse. Pour faire face à cette crainte, l’Infirmier Eliazar Semahane conseille aux déplacés d’observer des mesures d’hygiène et ainsi éviter le pire. Il s’est livré à « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : Vous êtes infirmier traitant dans différents sites de déplacés. Les déplacés s’inquiètent de la flambée des cas du paludisme auquel ils sont exposés en cette période pluvieuses, quelles orientations vous leur donnez ?
Eliazar Semahane : En cette période pluvieuse, les déplacés sont beaucoup plus exposés à des multiples facteurs favorisant le paludisme, entre autre la stagnation des eaux aux alentours de leurs huttes et cela favorise la multiplication de moustiques anophèles qui sont agent causal du paludisme. C’est pourquoi, en ce temps, je conseillerai aux déplacés d’être prudents, de tout faire pour canaliser les eaux qui stagnent aux alentours de leurs cases. À part ça, ils doivent dormir sous la moustiquaire imprégnée d’insecticide. Ils doivent couvrir l’eau qu’ils utilisent dans leurs ménages, éviter de prendre n’importe quelle eau. Avant toute prise d’eau, faire l’ébullition pour anéantir les microbes.
Sauti ya wahami : Que peut faire les déplacés au cas où ils constatent les premiers signes des maladies ?
Eliazar Semahane : Je conseillerai aussi aux déplacés une fois qu’ils sentent les premiers signes du paludisme entre autre des céphalées, fièvres, s’il y a des douleurs abdominales, des douleurs articulaires, ils doivent être très souples à contacter le personnel soignant afin que ces derniers puissent leur aider et leur donner aussi le traitement préventif parce qu’il existe un traitement préventif et cela aide beaucoup pour que le corps soit immunisé dans cette période pluvieuse et cela va réduire le risque d’être malade du paludisme.
Propos recueillis par David Ushindi