Les enfants orphelins déplacés vivent dans une précarité sans pareil dans des camps et sites des déplacés dans et autour de la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Ces derniers tirent des sonnettes d’alarme sur leurs conditions de vie.
Jacqueline Uwineza, une enfant de 12 ans vivant dans le site Rego a perdu sa mère lors des bombardements ayant ciblé la cité stratégique de Sake. Son père a quant à lui, perdu la vie à la recherche de nourriture à Kimoka.
Depuis ces pertes, la jeune Jacqueline vit dans une misère qui ne dit pas son nom. « Nous vivons mal. Nous dormons sans manger. Nous voulons que le gouvernement nous aide », plaide-t-elle.
Divine Ingabire, de son côté n’est plus allée à l’école malgré ses envies constantes de revenir en classe. « Nous voulons étudier mais nous n’avons pas des fournitures scolaires », se lamente Divine.
Cette situation n’est cependant pas sans conséquence. Denis Muhima, l’un de gestionnaire du site de déplacés Rego, déplore que nombreux de ces enfants se sont déversés dans les rues en devenant des mendiants. Malheureusement, ils se font renverser par des motos et véhicules dans leur quête de survie.
« Chaque jour, nous enregistrons des cas des enfants écrasés. Les parents souffrent de cette situation dans des hôpitaux », s’attriste Denis Muhima.
Au regard de cette calamité, le Parlement d’enfants du Nord-Kivu demande au gouvernement congolais de restaurer la paix, afin que ces déplacés regagnent leurs milieux d’origine.
Patience Ngorora