Deux cents corps sans vie des personnes déplacées dans différents camps autour de la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu ont été enterrés lundi 02 septembre au cimetière du Génocost de Kibati, en territoire de Nyiragongo.
Ces personnes, mortes de diverses causes dont la famine et les mauvaises conditions de vie ont d’abord été exposées au Stade de l’unité pour les derniers hommages avant d’être conduites à leurs dernières demeures.
Présente en cette cérémonie, la ministre des droits humains, Madame Chantal Chambu Mwavita a laissé entendre que le Gouvernement s’implique pour mettre fin à ces horreurs installées dans la partie Est de la RDC : « Il s’agit d’une occasion de réfléchir profondément aux horreurs passées et de renouveler notre détermination à empêcher leur répétition ».
Le Collectif des victimes d’agression rwandaise (CVAR) estime de son côté que l’exposition des corps ne suffisait pas. Il exige que justice et réparations soient rendues à toutes les victimes de ces années de guerre. « L’exposition que vous voyez ici aujourd’hui, ne suffit pas parce que la diplomatie va continuer. Nous demandons à la République démocratique du Congo de continuer avec les plaidoyers pour que les victimes de cette guerre trouvent réparation et que les acteurs de ces affres de guerre puissent répondre de leurs actes », plaide M. Innocent Rugero, président de cette structure.
Notons que plus de 3.000 personnes sont mortes dans les camps des déplacés depuis la résurgence en novembre 2022, de la guerre du M23 en province du Nord-Kivu.
Prosper Buhuru