Les chefs d’établissements scolaires et les déplacés parlent le même langage à Lubero-centre dans le territoire de Lubero. Une semaine après la rentrée scolaire 2024-2025, les deux parties veulent voir la délocalisation des déplacés qui vivent dans des écoles pour permettre aux enfants d’étudier dans des meilleures conditions.
Jusqu’ici, plus de 150 familles déplacées habitent dans des salles de classe au sein des écoles du chef-lieu du territoire. Ces personnes libèrent leurs habitations chaque matin pour laisser place aux enfants, qui doivent étudier avant de réoccuper leurs abris, qui sont des salles.
Ces mouvements sont notamment constatés à l’institut Mulyata et dans deux écoles primaires dont Migheri et Kaseyi où se trouvent ces déplacés.
« Les objets sont à l’extérieur, ça nous inquiète beaucoup. Nous sommes des déplacés et sont mouillés quand il pleut. Nous demandons aux autorités de trouver un autre endroit où nous allons mettre nos objets. Nous n’avons pas de l’argent ni à manger, nous souffrons beaucoup et le directeur dit que les écoliers sont nombreux. Il faut que nous puissions libérer les classes », a laissé entendre madame Espérance Francine, cheffe du site Migheri.
Les chefs de ces établissements scolaires rappellent aux autorités leurs promesses de trouver un autre site d’hébergement, avant la reprise de cours. « Nous leur donnions deux salles de classes. Jusqu’aujourd’hui, ils sont dans deux salles de classes. Alors, nous avons vraiment de pléthore dans des salles des classes parce que ces gens-là ont déjà occupé ces deux salles de classes », se lamente M. Kakule Kabuyaya, qui est directeur de l’école primaire Migheri.
Contacté, l’Administrateur militaire du territoire de Lubero affirme avoir trouvé un autre site de délocalisation des déplacés; mais que ce dernier devra être aménagé avant d’y délocaliser les déplacés.
Justin Kasembo