Les associations de défense des droits de l’enfant alertent sur les mauvaises conditions que traversent des multiples enfants déplacés. Nombreux sont exposés faute d’occupations et encadrements. Le coordonnateur de l’Action pour la Restauration de la Paix et la Justice (ARPJ) est allé se rendre compte de la situation des enfants dans le Camp Élohim, vers Bulengo en commune de Goma. Musafiri Fadjo Il parle de cette inquiétude à « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : Nous vous trouvons dans le Camp d’Elohim, qu’est-ce qu’on peut savoir de votre visite dans ce camp ?
Musafiri Fadjo : Nous sommes là, c’est dans le cadre de visiter les enfants. Nous sommes venus nous enquérir de la situation. Ce dernier temps dans la ville de Goma, nous assistons à des navettes des déplacés de guerre. Bon nombre d’entre eux sont des enfants, qui sont en train d’aller à gauche et à droite pour chercher quoi manger et nous nous sommes dits qu’avec ces enfants non seulement la ville est en danger, mais eux aussi parce qu’en circulant comme ça, ils feront face à beaucoup de choses notamment aussi à des tentations s’ils ne trouvent pas quoi manger, il sera soumis à des actes de vol. Aujourd’hui à Goma, on a des 40 voleurs, mais demain, ne soyez pas surpris que nous serons face à des 80 voleurs si l’on ne fait pas attention.
Sauti ya wahami : Vous intervenez dans la protection de l’enfant. Vous comme Asbl, qu’est-ce que vous voulez mener comme action pour épargner ces enfants de ces difficultés ?
Musafiri Fadjo : Premièrement, c’est la réinsertion sociale de ces enfants. Bon nombre d’entre eux ont vécu des pires situations. Imaginez un enfant qui a survécu des guerres multiples, imaginez-vous l’état psychologique de cet enfant. Ils ont besoin d’être réinsérés, d’être recadrés et encadrés dans plusieurs activités pour essayer d’oublier la situation qu’ils ont vécue. Il faut qu’ils puissent espérer être utiles dans la société, trouver leur place dans la société.
Sauti ya wahami : Quelles sont les grandes actions que vous allez mener pour encadrer ces enfants dans le camp ?
Musafiri Fadjo : Nous allons ouvrir dans ce camp, un espace ami d’enfants. Cet espace va nous aider de les encadrer. C’est par là que nous saurons quoi faire et comment les encadrer et quelles méthodes utilisées, d’après les enquêtes que nous venons d’effectuer. Il y avait beaucoup d’enfants qui étaient dans les groupes armés. Là, ils ont beaucoup de tentations. Là, nous allons essayer de les mobiliser, qu’ils ne puissent pas encore penser aux groupes armés, mais penser être utiles à la société. C’est ça notre objectif pour ces enfants-là.
Propos recueillis par Moses Mukitsama