Le Parlement des jeunes de Rubaya déplore les conditions de vie difficiles dans lesquelles vivent les jeunes. Jérôme Kanaume, son président à Rubaya peint une situation de manque d’assistances et d’occupations, qui ne favorise pas leur développement. Plaidant pour une intervention urgente en leur faveur, il s’est livré à « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : Plusieurs jeunes de Masisi qui sont à Goma vous sont toujours en contacte, comment trouvez-vous leurs conditions de vie selon ce que vous observez vous-même après les avoir vus ?
Kanaume Jérôme : Ces jeunes déplacés sont dans la ville de Goma depuis le mois de mai et vivent dans des conditions précaires. D’autres sont à Minova sans occupation et d’autres meurent de faim et ceux qui vivent dans les camps des déplacés, n’ont pas d’assistance, ils n’ont pas aussi d’installations sanitaires.
Sauti ya wahami : Comment ces jeunes font pour avoir à manger et où vont-ils quand ils tombent malade ?
Kanaume Jérôme : Ceux qui tombent malades, la majorité meurt. C’est par exemple le cas de Mugunga Kisoko où les jeunes se sont révoltés disant qu’ils sont affamés, ce que je ne soutiens pas. La vie des déplacés à Goma et partout ailleurs est compliquée.
Sauti ya wahami : Quelles sont les conditions de ceux qui vivent dans les familles d’accueil ?
Kanaume Jérôme : Le fait que nous vivons chez autrui sans donner aucune contribution, on ne nous supporte pas et la ville qui était jadis alimentée par les territoires, aujourd’hui, c’est la guerre qui est devenue monnaie courante. Et ceux qui vivent dans des familles d’accueil n’ont jamais été assistés malheureusement.
Nous disons au gouvernement et ses partenaires et à l’opinion intentionnelle que nous ne voulons que la paix car la vie que nous menons dans des camps n’est pas supportable.
Propos recueillis par Prince Kakombe