Des actions caritatives sont couramment menées par le Centre Don Bosco depuis l’arrivée des déplacés dans différents sites. À en croire Maeshe Muulwa Bonny, chargé de communication du centre Don Bosco, entre 300 et 500 ménages des déplacés bénéficient mensuellement d’une assistance humanitaire, aux côtés des enfants frappés de la malnutrition sévère qui sont pris en charge. Il s’est livré à « Sauti ya wahami »
Sauti ya wahami : Le Centre Don Bosco est actuellement très actif dans la communication du Programme d’urgence pour les déplacés internes. Que pouvons-nous retenir de vos actions en faveur des déplacés ?
Bonny Maheshe : Les besoins des déplacés sont énormes. Selon l’esprit de Don Bosco, il fallait une attention particulière aux personnes vulnérables pour alléger la souffrance des déplacés, que nous avons accueillis depuis octobre 2022. Nous les avons accueillis dans différents sites dont ici au terrain Don Bosco, à Kanyarucinya et à Bweremana. À partir de leur installation spontanée sur nos aires de jeu, on a été sensible aux personnes de 3ème âge que nous avons accueillis dans nos centres, en transformant nos centres de formation en dortoirs.
Nous avons initié ici un programme d’urgence en faveur des enfants vulnérables en sevrage, de 6 à 59 mois, pour une assistance alimentaire et nutritionnelle. Nous évoluons avec ces enfants auxquels nous offrons un repas chaud du lundi au vendredi avec d’autres activités de sensibilisation, l’encadrement de ces enfants à travers les jeux, les sports, les vidéos, là, il y a une équipe des nutritionnistes, des infirmiers, qui sont près de ces enfants et leurs familles.
Sauti ya wahami : On apprend que vous faites aussi de l’assistance humanitaire. Qu’en est-il ?
Bonny Maheshe : Nous avons des groupes ciblés. Nous intervenons rapidement en faveur des personnes de 3ème âge, des mères allaitantes, en grossesses, des veuves, des filles responsables des ménages, ça dépend de nos moyens. Là, nous intervenons en assistant mensuellement entre 300 et 500 ménages de ces catégories précitées.
Sauti ya wahami : Y a-t-il un changement observé ?
Bonny Maheshe : Avec nos cibles, les enfants sont suivis de manière régulière. Après chaque 2 mois, il y a le déchargement, ceux qui se sont rétablis rejoignent leurs familles. Sur le plan des vieillards, nous nous réjouissons qu’après 6 mois, ces femmes ont réussi à s’intégrer dans les sites quand elles ont été réunifiées à d’autres déplacés.
Des femmes allaitantes, les femmes en grossesses sont suivies particulièrement, en faveur de nos interventions sur le plan médical.
Propos recueillis par David Ushindi