Dans le groupement de Buzi en territoire de Kalehe au Sud-Kivu, les déplacés venus du territoire de Masisi au Nord-Kivu et entassés dans des salles de classe à l’Institut Biglimani, vivent dans des conditions humanitaires et sanitaires déplorables.
À en croire Asifiwe Bazungu, vice-présidente ce site, la dernière aide humanitaire d’une quantité insuffisante, a été reçue au mois de février de cette année et depuis lors, rien. Dans ces salles, papas, mamans, filles, garçons et enfants, tous confondus passent nuit ensemble.
« Nous vivons une vie difficile : il n’y a pas à manger et multiples maladies. Nous gardons espoir aux partenaires et qui n’arrivent pas. Nous manquons même où faire de grands besoins. Si on peut trouver à manger et on n’a pas des latrines pour un humain, c’est grave. La manière dont nous passons la nuit, c’est un humain : enfants, filles et parents tous ensemble », se lamente-t-elle.
Ces déplacés plaident ainsi pour une aide humanitaire d’urgence tant auprès du gouvernement congolais, ses partenaires que des personnes de bonne volonté, afin de sortir de cette situation le plus rapidement possible.
Jean Bujenge