Plusieurs déplacés souffrant de « Monkeypox », ont survécu et regagné leurs abris, depuis l’apparition de la maladie au mois de juin dernier dans le camp de Muja, en territoire de Nyiragongo.
La synergie « Sauti ya wahami » a voulu savoir comment ils sont accueillis et comment ils sont accompagnés par les personnels soignants. M. Shukuru Sadiki, communicateur communautaire dans le camp de Muja au centre appuyé par Médaire, est comme invité.
Sauti ya wahami : Bonjour Sadiki Shukuru
Shukuru : Bonjour M. le journaliste
Sauti ya wahami : Vous êtes communicateur communautaire au sein du camp de Muja, comment avez-vous reçu ceux qui ont survécu aux maladies de Monkeypox ?
Shukuru : Après juste les soins à l’Hôpital général de référence de Nyiragongo, nous les recevons et nous les accompagnons dans la communauté. Donc, nous faisons ce qu’on appelle « réinsertion sociale ». Il y a quelques étapes, la manière dont ils doivent se tenir pour ne pas revenir. Dans cet état, deuxième étape, on les accompagne avec quelques produits et quelques kits comme le savon de bain, le savon de lessive et aussi quelques gans pour frotter les parties infectées, pour enlever le croute. Là, nous les accompagnons aussi avec un sceau, un bidon de 20 litres pour qu’ils puissent se satisfaire dans leur besoin d’hygiène corporelle.
Sauti ya wahami : Comment ils sont dans la communauté ? Est-ce qu’ils ne sont pas stigmatisés par les autres ?
Shukuru : Non. Malgré ils peuvent être considérés comme porteurs sains du virus du Monkeypox, nous avons sensibilisé la communauté, nous leur avons montré qu’après avoir eu les soins, nous avons cherché à leur faire comprendre comme les affiches les indiquent surtout les animaux, celui qui a reçu les soins, il revient en état guéri car en venant de l’HGR, il a trouvé les médicaments, les soins donc, il revient en état en bonne santé. Voilà, nous leur avons dit que ces gens là, ils doivent les recevoir en tant que membres de la communauté. Les écarter non, ils doivent les recevoir comme leurs frères et sœurs comme auparavant.
Sauti ya wahami : Eux-mêmes, comment ils se sentent quand ils arrivent dans la communauté ?
Shukuru : Moyennant les sensibilisations, le suivi et l’accompagnement psychosocial qu’on avait fait concernant ces gens, ils sont sensibilisés aussi, ils sont conscientisés. Malgré tout, ils se demandent s’ils pourront revenir a l’hôpital, mais nous leur avons dit non, c’est la question de prendre les précautions, respecter les mesures barrières pour ne pas être contaminés pour la deuxième fois.
Sauti ya wahami : Ils sont au nombre de combien après être guéris ?
Shukuru : Plus d’une vingtaine, au moins 22.
Sauti ya wahami : Merci Sadiki Shukuru, je rappelle que vous êtes communicateur communautaire au sein du camp de muja, merci d’avoir répondu a nos questions de la synergie.
Propos recueillis par Moïse Mukitsama