Une nouvelle pratique s’installe et se renforce à Lubero-centre. Des enfants déplacés sillonnent de porte à porte à longueurs des journées en train de quémander et solliciter de l’aide. Ce qui inquiète la société civile locale qui voudrait voir les parents s’impliquer pour leur protection.
Jackson Vahalwire, président de cette structure, craint que cette situation ne puisse devenir un problème dans les jours à venir, en raison des plaintes qui prennent de plus en plus de l’ampleur dans le chef de certains habitants.
« Certains enfants provenant des sites, sont en train de sillonner tous les quartiers et toutes les boutiques de la commune de Lubero. C’est devenu une habitude pour ces enfants déplacés, de faire la ronde pour chercher de l’assistance. À mon avis, ceci va poser problème, parce que certains habitants commencent à se plaindre. Certaines gens estiment que ceci peut engendrer des conséquences graves », explique Jackson Vahalwire, qui déplore que cette pratique soit installée au dépend de la dynamique locale de collecte des vivres et non-vivres chaque semaine par les volontaires.
Reconnaissant les conditions humanitaires précaires, il demande aux parents de mettre un terme à ces vagabondages d’enfants : « Je demande à tous les parents déplacés se trouvant en commune de Lubero, d’interdire aux enfants de circuler partout, parce qu’il peut avoir des conséquences plus complexes. Je leur demande d’attendre le peu d’assistances collectée dans leurs sites respectifs ».
Ils sont généralement les enfants de 8 à 15 ans qui se livrent à cette pratique, parfois à l’insu de leurs parents. Depuis fin mai, les organisations humanitaires ont été contraintes de mettre une pause en raison de la situation sécuritaire et de nouveaux déplacements, ce qui influe sur la situation des déplacés.
David Mayani