Plusieurs filles déplacées du camp de Bulengo, à l’ouest de ville de Goma au Nord-Kivu plaident pour leur encadrement, ce qui leur servira d’occupations dans ce milieu où le chômage les expose à des nombreux défis dont la désorientation.
Jusqu’ici, seuls 40% de ces jeunes en majorité de filles n’exercent une quelconque activité entrepreneuriale, alors que la grande partie ne sait toujours quoi faire pour occuper sa journée. Cette inoccupation conduit malheureusement des jeunes filles en particulier à des mauvaises compagnies.
« Nous, jeunes déplacées, nous avons un problème sérieux de manque d’emploi. Nous restons sans rien faire. Et lorsque tu manques à faire et que tu n’as même pas d’huile pour te oindre, là, un garçon t’arrive et te dit quelque chose, tu t’en vas directement », a laissé entendre une des jeunes filles de ce camp, dans un entretien ce mercredi 07 août avec la synergie « Sauti ya wahami ».
La volonté ne manque pourtant pas dans le cœur de ces jeunes. Ces filles plaident pour leur encadrement dans l’apprentissage des métiers. « Nous prions aux autorités de nous chercher une occupation, même si pendant la guerre, il n’y a pas d’emploi. Comme moi suis une fille, je peux faire la coupe et couture, je peux faire une autre activité même apprendre la conduite automobile », disent plusieurs de ces filles.
Notons que par manque d’occupations, beaucoup de jeunes filles déplacées se sont données à des mariages précoces et d’autres ont eu des grossesses indésirables.
James Bonos