Les déplacés du site 8ème Cepac Munigi vivent dans des conditions hygiéniques catastrophiques, en raison de manque d’installations hygiéniques. Jusqu’ici, plus de 2 000 ménages ne disposent d’aucune douche pour faire leurs soins corporels, une situation qui met en mal surtout les femmes et les jeunes filles. Le Président de ce site plaide pour une solution palliative. Justin Sibomana s’est entretenu avec « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : Pouvez-vous nous faire connaître le nombre de ménages que compte votre site, et comment font-ils pour prendre soin de leur hygiène corporelle ?
Justin Sibomana : Nous avons une population de 2 500 ménages et nous avons 40 blocs dans notre site. Nous avons aucune douche là où nos mamans vont se laver, nous-mêmes les hommes en tout cas, nous souffrons beaucoup. Aucune aide, aucune ONG qui vient chez nous dans une intervention à part MSF qui nous aide avec l’eau et les médicaments. Mais question vivres et non vivres là vraiment, nous souffrons. C’est pourquoi, nous demandons au gouvernement de nous venir en aide parce qu’ici, c’est grave.
Sauti ya wahami : Quel message lancez-vous aux autorités et aux organisations humanitaires ?
Justin Sibomana : C’est une recommandation que nous donnons au gouvernement, de nous venir en aide. Si on peut trouver même cinq abris des douches, on peut s’arranger en faisant les tours des rôles pour se laver parce que nous souffrons. Nous n’avons même pas des bidons pour puiser de l’eau mais parfois, nous utilisons les casseroles que nous utiliserons pour préparer la nourriture.
Propos recueillis par Moïse Boneza