La situation sécuritaire précaire n’a pas freiné la réussite des certains finalistes dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Des chefs d’établissements jugent satisfaisants la participation des élèves aux épreuves qui ont permis à bon nombre de finir leurs études aux humanités.
Parmi les heureux se trouve Kambale Katsetse, un élève déplacé venu de Rusthuru qui a obtenu 57% à la dernière édition des EXETAT. Le secret de sa réussite se situe entre la prière et les études. « Premièrement, je priais Dieu pour qu’il me comble de sa grâce. Deuxièmement, je me suis mis aux études matin et soir », laisse-t-il entendre.
Malgré sa réussite, Muhindo Mukoko a vu nombreux de ses collègues rater le coche. Il reconnait que l’environnement dans lequel ils ont été contraints de passer leurs épreuves n’a pas été le moindre, néanmoins, il invite ses camarades au courage.
« Nous avons passé les épreuves sous le coup des bombes qui nous ont beaucoup inquiétés. À mes collègues qui n’ont pas satisfaits, d’espérer toujours car ce n’est pas la fin du monde », conscientise-t-il.
Des chefs d’établissements parlent pourtant d’une réussite méritée, même s’ils reconnaissent que la situation sécuritaire instable n’a pas facilité les choses. Kakule Mapendo, préfet de l’institut Mukeberwa indique que les résultats du premier semestre présageaient un bel avenir à l’Exétat.
« Malgré la situation sécuritaire que nous vivons, je ne dirais pas que c’était une surprise. Les résultats du premier semestre reflétaient déjà qu’on aura une réussite à la fin de l’année », renseigne-t-il.
Notons que ça fait plus de deux ans maintenant que les examens d’Etat se passent dans un climat d’insécurité dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Pour la première fois, le sud de Lubero a vécu la même situation.
Augustin Tsongo