En vue d’assurer leur auto-prise en charge, des personnes déplacées de troisième âge hébergées dans le site Bassin du Congo au quartier Rukoko en territoire de Nyiragongo, s’en donnent de plus en plus à la cordonnerie.
Ces déplacés dont une dizaine, tous de sexe masculin rencontrés ce mercredi 31 juillet par la synergie « Sauti ya wahami », affirment avoir appris en raison du manque de nourriture.
« Je fus maçon. Arrivé à Goma, j’ai manqué du boulot. J’ai pris l’initiative de commencer à faire la cordonnerie.
Personne ne me l’a apprise, seule la famine m’a appris ce métier. Je n’avais aucune chose à faire, dans des huttes et par là, on a décidé d’apprendre des métiers. Je ne devrais pas vivre dans le camp sans le travail et puis, je me suis initié à la cordonnerie et ça me fait vivre », explique l’un d’entre eux, qui a accepté de répondre à nos questions.
Ils nourrissent des ambitions d’exceller dans ce métier, néanmoins, de nombreux défis dont le manque de matériels. « Certains, nous leur rendons un service sans nous payer. Nous manquons d’outillage comme les machines, fils et une somme d’argent pour que nous devenions experts comme les autres », renseignent-ils.
Outre ces défis liés au travail, ces personnes déplacées de troisième âge souhaitent voir la fin de cette guerre pour qu’elles puissent regagner leurs entités, afin de reprendre leurs vies d’antan.
Emmanuel Ushindi