Dans le site de Rusayo 2 en territoire de Nyiragongo, des jeunes filles déplacées se livrent non seulement à la prostitution mais plus encore, à la consommation abusive de drogues et d’alcool, en raison de manque d’occupations.
Une fille déplacée en train de consommer une boisson fortement alcoolisée, explique cette situation par des déceptions et manque continue d’activités pour occuper son esprit. « Ce qui me pousse à faire ça, c’est le manque des moyens pouvant m’aider à trouver de quoi manger. Pour moi c’est un moyen facile et de sauvetage pour me nourrir et répondre à mes besoins. Chacune fait recours à ses moyens pour vivre ici », explique-t-elle.
Des parents déplacés reconnaissent le fait. « Les enfants sont devenus des délinquants. Ils sont irréprochables actuellement. Chaque jour, lorsqu’il fait nuit, ils disparaissent », renseignent ces parents qui connaissent pourtant la voie de sortie et tous les risques qui rôdent autour.
« Que ces jeunes filles arrêtent ces pratiques. S’elles aiment leur vie, elles devraient arrêter car il y a trop de risques, surtout les maladies sexuellement transmissibles. Que le gouvernement cherche aussi le moyen pour sauver cette génération en situation difficile ici au camp », plaident-ils.
Signalons ici que dans l’ensemble des camps et sites des déplacés, la situation est presque similaire. En manque d’occupations, des jeunes déplacés se réfugient dans des actes immoraux dont la consommation des boissons fortement alcoolisées.
Bertine Malighe