Liberté de la presse : Rosalie Zawadi appelle à une assistance mutuelle pour surmonter le traumatisme

En marge de la commémoration de la journée nationale de la liberté de la presse le 22 juillet, la présidente de l’Union nationale de la presse du Congo, section du Nord-Kivu appelle les journalistes à plus de solidarité pour surmonter le traumatisme.

Dans la province du Nord-Kivu, cette journée a été célébrée sous le thème : « Le coût psychologique du journalisme en zone de conflit », tenant compte de la situation. Dans un entretien avec la synergie « Sauti ya wahami », Madame Rosalie Zawadi a peint une réalité sombre dans laquelle vivent les journalistes.

En ce qui concerne les journalistes déplacés, Mme Rosalie Zawadi déplore qu’ils traversent encore une situation difficile, vu qu’ils sont loin de leurs entités. « Dans la vie il faut avoir un peu de contrôle mais, quand on est déplacé, on ne contrôle rien, on vit dans une incertitude totale », se désole-t-elle, malgré une assistance de la part de Benevolencija. « Il y en a certains qui sont déjà intégrés dans les rédactions, ils font le stage. Nous avons le programme de production « Sauti ya wahami » sous Benevolencija, mais cela ne suffit pas, on essaie de se soutenir », renseigne Rosalie Zawadi.

La présidente de l’UNPC Nord-Kivu évoque notamment des conflits armés, l’insécurité, le banditisme, les tueries, la guerre, les catastrophes naturelles, les violences sexuelles comme des faits auxquels les chevaliers de la plume sont régulièrement exposés et qui ont malheureusement un impact sur leur vie.

« Avec comme conséquence directe, ils ne sont plus les mêmes. Après avoir travaillé dans cet environnement pendant des années, on est touché, on est transformé. Souvent, on ne le reconnait pas, on le sait même pas », explique madame Rosalie Zawadi. « Ce sont les personnes qui vivent autour de nous, avec nous qui en souffrent aussi. Même au niveau de la rédaction, vous demandez un service à votre confrère, il vous répond méchamment ce qui a trait aux symptômes qui prouvent que la personne n’est plus la même », renchérit-elle.

Elle appelle les journalistes professionnels et déplacés à plus de solidarité pour surmonter des moments de traumatisme auxquels ils sont exposés, pour éviter des conséquences néfastes qui peuvent détruire la capacité professionnelle et éthique dans leur travail.

Moïse Mukitsama

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