Des malentendus surgissent la plupart de temps entre les joueurs au football et les déplacés, abritant le stade de Kibati, en territoire de Nyiragongo. Ces déplacés accusent ces athlètes de ne pas tenir compte de leur présence et des conséquences de leurs entraînements sur leurs abris.
Par exemple, ces personnes rapportent qu’à chaque entrainement, les tirs des ballons détruisent leurs tentes et d’autres renversent leurs casseroles, ce qui entraîne des pertes des nourritures.
« Nous vivons difficilement ici. Les joueurs font des tirs des ballons qui détruisent nos bâches, ils versent la nourriture. Un jour je faisais la cuisine puis, les joueurs ont fait le tir qui a versé la nourriture, comme je n’avais pas le moyen j’ai passé la nuit sans manger avec mes enfants », indique cette femme rencontrée sur place.
Et comme si cela ne suffisait pas, des femmes enceintes craignent pour leur grossesse. « Moi qui suis enceinte, ils font des tirs qui me touchent au ventre, chose qui me met mal à l’aise avec mon état. Pendant l’entraînement, les joueurs font des tirs des ballons qui font tomber nos enfants. Quand nous rehaussons la voix, les joueurs disent que nous n’avons pas droit car le stade leur appartient », se lamente une femme.
Mupole Etienne plaide pour des solutions urgentes à cette situation. « Nous sollicitons auprès de notre gouvernement de nous délocaliser et laisser le stade aux joueurs pour que nous vivions d’une manière paisible », sollicitent ces femmes.
Claude Bakunzi