Bulengo : les déplacés se félicitent de l’unité qui règne

Dans le site de Bulengo, à l’ouest de ville de Goma, les déplacés vivent dans une cohabitation pacifique, malgré des différends qui surgissent entre ces personnes. Cette paix a une justification : « le comité des déplacés veille sur les messages de haine et des conflits tribaux qui peuvent embraser le camp ».

Certains déplacés rencontrés ce jeudi 11 juillet, racontent une unité, qui favorise le vivre ensemble sans aucune inquiétude. « Ici à Bulengo, il n’y a pas de différence des tribus, on est tous ensemble. Le responsable du site doit faire la distribution sans favoritisme. Nous sommes de la tribu YIRI, nous vivons très bien. Nous ne nous disputons jamais avec les voisins. Quand on prépare la nourriture, nous partageons ensemble. Ici il y a plusieurs éthnies, mais nous nous aimons. Pour vivre en paix, il faut l’amour », expliquent les membres de cette communauté des pygmées.

Et de renchérir : « Quand il y a distribution de l’aide humanitaire, c’est chacun par son nom. S’il y a un nouveau dans le bloc, nous faisons des contributions même d’un gobelet, pour que lui aussi trouve même un peu de farine ».

Faustin Mahoro, président de ce site souligne que jusque-là, aucun conflit n’a été rapporté. Il explique que dans son comité, toutes les communautés s’y retrouvent voire dans l’équipe qui gouverne des blocs.

« Dans le site Bulengo, il n’y a pas de conflits interethniques. Plutôt les stratégies que j’utilise moi-même, dans le comité directeur, est la représentativité de toutes les communautés confondues, dans les chefs des blocs ». Et dans le même sens, des meetings sont organisés : « Pour renforcer cette cohabitation pacifique, nous proposons une sensibilisation. Je multiplie souvent des réunions, des meetings avec toute la population confondue au moins deux ou trois fois par mois ».

Malgré cette cohabitation pacifique, les déplacés ne changent pas d’avis. « Le rétablissement de la paix pour qu’ils reviennent dans leurs entités » demeure leur demande auprès du gouvernement.

Timothée Bandu

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