Depuis le début de la guerre d’agression du Rwanda contre la République démocratique du Congo, nombreux défenseurs des droits humains des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo vivent péniblement dans leurs milieux de déplacement ou de refuge.
Gentil Karabuka, défenseur des droits humains et président de la société civile de Gisigari dans le Rutshuru qui se trouve actuellement à Goma, indique qu’ils se retrouvent éparpillés et leurs conditions de vie ne sont pas plaisantes.
« Depuis que nous sommes ici à Goma, il y a un ça ne va pas. Nous sommes en train de traverser une vie pénible avec tous les autres amis qui souffrent ici en ville de Goma. Beaucoup plus sont ceux qui vivent dans les familles d’accueil. Peu d’entre nous qui vivent dans les camps de déplacés », explique-t-il.
Ces défenseurs disent ne recevoir aucune aide de la part du gouvernement et moins encore des humanitaires, ce qui a conduit à l’abandon des études par leurs enfants.
« Comme nous les DDH, nous ne sommes pas assistés par le gouvernement et les humanitaires qui vont à la rescousse des déplacés, même ceux-là qui ont pris des maisons en location, comprenez qu’on n’a pas de moyens. Pour l’éducation, nos enfants n’étudient pas, ils sont devenus des victimes de cette guerre », se lamente Gentil Karabuka.
Celui-ci plaide pour leur prise en charge et qu’ils reçoivent les mêmes traitements que d’autres déplacés en terme d’assistances pour leur permettre de surmonter la situation actuelle.
Asifiwe Bakunzi