À Bulengo, à l’ouest de ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, des déplacés ont protesté dimanche 07 juillet, dénonçant ce qu’il qualifie de leur exclusion des opérations d’enregistrement menées par la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo.
Pour ces déplacés, ce geste de la Croix-Rouge de la RDC est discriminatoire. Ils disent ne pas toujours comprendre les critères mis en place par cette organisation pour n’enregistrer que mille déplacés sur le 38 mille ménages qu’héberge ce site.
« La Croix-Rouge est arrivée ici à Bulengo, mais elle enregistre les déplacés avec discrimination. Elle dit qu’elle sélectionne seulement les démunis pourtant, tout le monde ici est vulnérable. La Croix-Rouge dit venir chercher les petits commerçants afin de les appuyer. Nous sommes surpris de voir que c’est seulement une personne, qui est enregistrée dans chaque bloc », se désolent ces personnes.
Une sélection justifiée…
Pour Marcel Mwamba Kalala, responsable de la Croix-Rouge au Nord-Kivu, les critères ont été définis par la Fondation Vodacom, qui était leur partenaire pour cette étape. « La Fondation Vodacom nous a contacté pour qu’on puisse voir comment intervenir en faveur des personnes de troisième âge, des personnes à mobilité réduite mais aussi les femmes enceintes. La force de la Fondation Vodacom se limite à ces mille personnes », explique-t-il.
Pour calmer la protestation de ces déplacés, Mahoro Faustin, président du camp des déplacés de Bulengo appelle ses administrés au calme et à la patience, en attendant d’autres opérations d’enregistrement.
Patience Ngorora