D’après un constat fait ce mardi 09 juillet dans le camp des déplacés Don Bosco Ngangi en territoire de Nyiragongo, bon nombre de jeunes filles sont précocement enceintes. L’Infirmier titulaire du centre de santé Méthodiste, Leonard Telonga déplore cette situation.
La plupart d’entre elles attribuent cette situation aux conditions de vie difficiles dans leur milieu de refuge.
Cette situation surgit malgré le fait que des filles interrogées par la synergie « Sauti ya wahami » ont révélé appliquer des méthodes contraceptives pour prévenir des cas de grossesses « indésirables ».
« Nous avons un système de protection que nous utilisons. Moi, j’utilise les méthodes contraceptives pour 3 mois, même 5 ans. Je suis une fille et je n’ai pas d’enfants », dit une des filles interrogées. « Nous savons qu’à part la méthode contraceptive, pour bien se protéger, une fille doit connaître d’abord son cycle menstruel. J’ai 20 ans, je n’ai pas d’enfants », se sont exprimées ces jeunes filles » ajoute une autre.
L’Infirmier titulaire du centre de santé Méthodiste, qui accueille jusque-là des déplacés de guerre pour des soins, prévient sur les conséquences à venir au cas où ces jeunes déplacées baissent la garde. Parmi celles-ci, « l’abandon des études est en tête d’affiche ».
« Les conséquences, vous allez voir si elles étudient, elles vont abandonner les études. Elles ne sont pas d’abord adultes, ni responsables. Elles ne savent même pas comment gérer le nouveau-né. Elles sont isolées, se culpabilisent et disent pourquoi seulement elles. Il ya même les autres qui développent aussi le problème psychologique à cause seulement de la grossesse », explique l’Infirmier.
Leonard Telonga déplore cette problématique, qui exacerbe davantage la situation des déplacés. Déjà, leurs conditions humanitaires peinent à voir la lumière et des nouveau-nés et tout ce qui implique, pourra gravement accentuer leurs calvaires.
Rio Anamali