Lubero : l’accès à l’eau devient un casse-tête pour les déplacés de Kirumba

Depuis l’arrivée des déplacés, des bornes fontaines sont débordées et certaines familles sont contraintes de passer des journées entières au lieu de puisage.

Au quartier Makasi en commune de Kirumba, par exemple, et les déplacés et les autochtones, tous mêlés, se bousculent pour n’avoir ne fut-ce qu’un bidon de 20 litres d’eau. Arrivé au robinet n’est pas synonyme de puiser en premier, les déplacés doivent attendre que ceux qui ont payé puisent.

« Nous avons un problème d’eau potable. Pour un bidon de 20 litres, nous faisons plus d’une heure au robinet. Les déplacés se lamentent pour l’eau potable pendant que nous, autochtones, avons le même besoin. Il est difficile pour les déplacés d’avoir de l’eau ici. L’eau fait même 4 jours sans arriver à la borne fontaine et quand elle jaillit, ça devient la guerre pour y accéder », ont témoigné des déplacés retrouvés à la borne fontaine.

Cette problématique frise les instructions données par les autorités administratives locales de Kirumba qui avaient pourtant demandé aux autochtones de faciliter l’accès à l’eau pour les déplacés. Malgré ces demandes, le Bourgmestre intérimaire de Kirumba, Obed Kambale a reconnu l’incapacité des bornes fontaines à couvrir les besoins, surtout avec l’afflux des déplacés.

Celui-ci plaide auprès du gouvernement et des organisations humanitaires pour l’intervention rapide avant que la situation ne dégénère sur le terrain. « L’accès à l’eau devient un grand problème. Il faut augmenter la capacité de notre réservoir d’eau. Voilà pourquoi, nous appelons les partenaires humanitaires et le gouvernement congolais de nous venir urgemment en aide. Avec cette carence en eau potable, Kirumba court un grand danger des maladies hydriques », dit-il.

« L’urgence s’impose. Les partenaires du gouvernement, surtout ceux travaillant dans le cadre du projet « Wash » doivent rapidement intervenir dans cette zone, qui accueillent chaque jour des déplacés contraints de fuir face à l’avancée des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda » évoque un analyste.

Shahuku Musumba

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