L’infirmier titulaire de la zone de santé urbaine de Karisimbi, Leonard Telonga invite les femmes déplacées du site Don Bosco/Ngangi au respect strict de planning familial pendant ces moments difficiles où elles sont plus exposées en raison du chômage de leurs partenaires.
Cette invitation fait suite aux complications dans le cycle menstruel dont se plaignent les femmes déplacées. Certaines d’entre elles que nous avons rencontrées, affirment que cette situation est de plus en plus fréquente et au pire, une partie n’a aucune notion sur le planning familial. « Nous ne savons même pas faire le planning familial, difficile même pour savoir les dates de nos cycles menstruels. De fois, nous avons le problème de la maîtrise des cycles menstruels, comme il y a perturbation chaque mois », se lamentent ces déplacées.
Elles reconnaissent cependant les aléas des naissances successives. « Une femme qui donne naissance chaque fois dans son foyer, traverse plusieurs difficultés notamment la mauvaise croissance de ses enfants, qui crée la mal nutrition chez les déplacés », rapportent-elles.
Celles qui ont une certaine notion, sont pourtant conscientes et demeurent sur la même lancée. « Dans mon foyer, je respecte le planning familial parce que je donne naissance après 6ans. Ce qui me facilite à améliorer la santé de mes enfants et avoir le courage de leur chercher à manger », se réjouissent celles-ci quant à la santé de leurs enfants.
Leonard Telonga conscientise pour le respect du planning familial. Pour lui, ceci permet d’éviter certaines maladies que peuvent contracter les femmes et les enfants. « Nous demandons aux déplacés de respecter le planning familial car une mauvaise planification affecte toute la famille sur le plan économique et médical », soutient-il.
Selon les prescriptions médicales à jour, « les naissances doivent respecter un espacement de deux à trois ans, pour faciliter la bonne croissance des enfants ».
Rio Anamali