Nombreux sont des déplacés de guerre qui craignent pour des troubles psychiques après plusieurs expositions à des détonations des armes lourdes et légères, en raison des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les rebelles du Mouvement du 23 mars, M23.
Dans le camp de Don Bosco Ngangi en territoire de Nyiragongo, certains déplacés ont affiché ce vendredi des craintes éventuelles des troubles mentales. Moïse Sibomana et Furaha Françoise qui se sont exprimés à nos micros, décrient une souffrance qui les pourchasse.
« Les gens ici sont traumatisés, surtout nous qui vivons avec handicap. Nos traumatismes s’expliquent par le fait qu’ici même où nous restons, nous souffrons, coté où se trouvent les assaillants, nos familiers traversent la même condition », se sont lamentés ces déplacés. Et comme si cela ne suffisait pas : « À ceci, vous ajoutez des problèmes psychiques. Nous manquons sur quel pied marcher. Avec l’allure de cette guerre, nous devenons comme des fous. Ce qui importe c’est de nous faciliter le retour dans nos villages ».
En attendant un accompagnement psychosociale, des alternatives pour atténuer des chocs psychiques ont été proposées par le sectaire exécutif du Cadre de paix pour la réconciliation et la justice, CPRJ/ Nord Kivu. Parmi celles-ci, l’acceptation de l’identité des déplacés pour les concernés. « Se rapprocher de ces déplacés afin de les administrer le premier secours psychologique et que les acteurs humanitaires et étatiques soient aussi proches de ces déplacés », propose-t-il.
Amara Nzeesi