Les déplacés de guerre du site de Buhimba peinent à fermer l’œil. Ces personnes ressentent l’odeur du dioxyde de carbone dit Mazuku, en provenance des milieux environnants et plaident déjà pour la délocalisation de leur camp.
Certains que nous avons rencontrés ce mercredi 26 juin, se retrouvent coincés entre un danger et une chaleur excessive, qui poussent à l’étouffement. « Nous nous sentons asphyxiés pendant la nuit, suite à la présence du gaz à côté de nos abris », disent-t-ils. Et pire dans tout cela, les enfants frôlent la mort. « Nous voyons nos enfants manquer d’oxygène, quand nous les mettons dehors, ils se sentent à l’aise », dit ce père de famille.
Cet étouffement est trop sérieux. « Comme nous habitons dans les abris de fortune, nous fermons les portes avec des bâches, puis nous nous sentons étouffés. Nous ouvrons nos portes pour être soulagés à travers l’air qui sort de l’extérieur », disent ces papas qui se sont déjà chercher une alternative.
Les déplacés plaident pour la délocalisation de leur camp, avant que le pire ne surgisse. Cette situation n’a qu’une solution : « Il serait mieux de nous délocaliser d’ici car les gens risqueront de perdre leurs vies humaines. Nous avons enregistré des morts ici. Le gaz est un danger, si on délocalise ce site, ça pourra nous soulager ».
Notons que Buhimba est un camp des déplacés de guerre internes nouvellement créés de suite de la guerre du M23 contre l’armée congolaise. Il est majoritairement constitué de la population venue du territoire de Masisi.
Asifiwe Bakunzi Claude