Les jeunes femmes et filles se trouvant dans le camp des déplacés de Don Bosco Ngangi en territoire de Nyiragongo, se retrouvent exposées aux maladies liées à leur hygièniene menstruelle. Dans un entretien ce mardi 25 juin, ces personnes décrient la carence des outils de protection, lesquels sont importants durant la période menstruelle des jeunes femmes et filles.
« Si une femme ou fille ne fait pas la propreté elle risque d’avoir des infections. On se protège bien avec des bandes hygiéniques appropriées », reconnaissent ces femmes. À défaut d’avoir des outils essentiels : « si vous n’en avez pas, vous prenez un vieux tissus et puis, vous l’arrangez seulement. Quand nous entrons dans notre période de menstruation nous préparons des sous-vêtements et des vieux tissus ».
Difficultés avec conséquences néfastes…
Ces éléments ne donnent aucune garantie, exposant davantage les femmes et filles à des infections. « L’infection peut causer la stérilité chez la femme. Une infection a beaucoup de conséquences chez la femme. Les maladies telles que les infections, sont transmises chez la femme si elle ne se lave pas », reconnaissent-elles.
Docteur Faustin, médecin à l’hôpital Heal Africa, prodigue des conseils pratiques pour éviter toute exposition à des infections. « Ce qui est important, c’est d’arriver à avoir de l’eau propre, laver au besoin avec de désinfectant et puis, avant usage, repasser et/ou sécher ces bandes à réemploi. Ça peut aider à juguler tant soit peu les risques des infections. Mais idéalement, il faut avoir ces bandes hygiéniques à usage unique. C’est mieux pour éviter qu’il y est des risques de contamination ».
Signalons que les femmes et filles déplacées traversent souvent une période difficile pendant leur cycle menstruel. Cette situation appelle à l’aide des organisations humanitaires intervenant dans le secteur de la santé, d’intervenir pour prévenir les maladies auxquelles ces personnes sont souvent exposées.
Patrick Kiroha