Plusieurs déplacés vivant dans des camps, ont perdu leurs cartes d’électeurs, faisant d’eux des victimes d’arrestation. Et pour avoir une attestation de perte de pièce, ceux-ci sont contraints de débourser une somme d’argent.
Pour Aimé Mukanda, notable du territoire de Rutshuru, les déplacés traversent actuellement des moments difficiles, qui méritent une attention particulière. Il estime que ces déplacés ne devraient pas être sujets d’arrestation et intimidation, suite au manque de la carte d’identité.
« La CENI avait enrôlé plus de 100 000 déplacés de Rutshuru et de Masisi dans les sites d’enrôlement, et bon nombre ont perdu leurs cartes d’électeurs suite aux mauvaises conditions de vie », explique-t-il.
Et de renchérir : « D’autres les ont perdues lors du cambriolage dans leurs tentes, perte lors de débrouillage de quoi ils doivent se nourrir et par d’autres moyens. Les autorités devraient prendre cette question au sérieux, car plusieurs déplacés sont victimes d’arrestation faute de manque d’une carte d’identité ».
Aimé Mukanda rappelle que l’accès à l’attestation de perte de pièce est gratuite et que la loi ne prévoit aucune amande pour en avoir. Il met en garde ceux qui monnayent cette attestation, qui pour lui, devraient être arrêtés.
Ce notable de Rutshuru invite les chefs de 22 sites aux alentours de Goma, à Kanyabayonga et d’ailleurs dans le territoire de Lubero, d’être soudés sur cette question, et définir les stratégies pouvant convaincre le gouverneur de province, la Ceni et des officiers de la PNC à livrer gratuitement les attestations de perte de pièce aux déplacés, pour leur faciliter une circulation sécurisée dans toutes les zones de refuge.