L’insuffisance des latrines et absence des douches expose des femmes déplacées aux différentes maladies à l’instar des infections urinaires dans le camp Eloïm à Bulengo au quartier Lac vert.
Selon certaines d’entre elles, sur un effectif d’environ mille (1000) personnes, elles n’utilisent que six (6) latrines. Pire encore, elles n’ont aucune douche. Elles prennent leur bain dans leurs cabanes et dans des latrines, ce qui les expose davantage à plusieurs maladies, notamment les infections urinaires.
Aux côtés de cette situation, ces femmes évoquent aussi du stress psychologique, causé par la saleté et la difficulté se sentir dignes.
« Nous femmes résident dans ce camp souffrons parce que nous n’avons pas où nous laver. Tu vas trouver une femme qui a accouché, manque là où se laver. Se laver dans nos cabanes nous amène des infections et d’autres maladies. En tous cas, nous souffrons beaucoup. Nous sommes en difficulté, nous attrapons des maladies », disent-elles.
Elles lancent un cri d’alarme aux responsables des ONG et aux autorités provinciales d’augmenter le nombre de latrines et construire des douches.
« Que les autorités nous aident en construisant les douches car nous femmes, nous attrapons des maladies n’importe comment. Qu’on nous aide en ajoutant d’autres latrines. Six (6) blocs utilisent une seule latrine », poursuivent ces femmes.
Signalons que le camp Eloïm héberge les populations majoritairement venues du territoire de Masisi qui ont fui des hostilités entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le M23.
Maranatha Balikwisha