Les déplacés du camp de Bulengo à l’ouest de la ville de Goma plaident pour la délocalisation de leur campement, suite au danger du Dioxyde de carbone ou gaz Mazoukou, qui pèse dans cette partie de la ville touristique.
Monsieur Bwiringiro Fidèle, président dudit camp rapporte que ces déplacés craignent pour leur vie dans la recherche du bois de chauffage en brousse, malgré les différentes sensibilisations en leur faveur.
« Nous sommes obligés d’être engloutis dans des espaces que vous voyez car nous sommes entourés par le Mazoukou. Nos mamans, nos jeunes, nos filles vont à la recherche du bois de chauffage. Certains d’entre eux sont victimes de dioxyde de carbone et d’autres sont violés. Tout ça, ce sont des problèmes qui nous entourent. Notre sensibilisation est que les gens se mettent en garde. Sans assistance, sans nourriture, les gens sont obligés d’aller se plonger dans des dégâts », indique-t-il.
Malgré cette sensibilisation, d’autres plaintes surgissent. Madame Mahoro Dimanche, femme déplacée s’inquiète plutôt du manque des panneaux de signalisation, pour renseigner sur des enfants dangereux.
« Oui, nous sommes sensibilisés. Nous écoutons mais notre prière est que Dieu nous aide à regagner nos villages car nous n’avons pas la paix à cause de dioxyde de carbone. On nous a dit de ne pas circuler comme nous voulons pour ne pas tomber dans le dioxyde de carbone. Certains y vont sans le savoir car aucun signe de danger », regrette Mahoro Dimanche.
Face à cette problématique, ces déplacés ne plaident que pour la délocalisation pure et simple de leur camp vers d’autre milieu, pour éviter que le pire se produise dans un environnement déjà dangereux.
Rappelons ici que depuis l’arrivée des déplacés dans le camp de Bulengo, une dizaine de victimes ont perdu la vie dans la contrée, suite à la présence du gaz Mazoukou.
Asifiwe Bakunzi