Le médecin traitant du site de Bushagara alerte sur la persistance des cas de violences sexuelles contre les femmes et jeunes filles déplacées dans ce site situé dans le territoire de Nyiragongo en province du Nord-Kivu.
Selon le docteur Kabamba Dieu merci, le nombre varie entre dix (10) et quinze (15) femmes par jour et dont l’âge est compris entre quinze (15) et soixante cinq (65). Celui-ci renseigne que ces jeunes filles et femmes mariées sont d’abord agressées physiquement, avant d’être forcées de passer à l’acte sexuel.
Il exorte ces femmes et jeunes filles de vite se rendre dans des structures sanitaires avant les septante-deux (72) heures qui suivent cet acte, afin d’éviter des complications médicales.
« Les femmes violées qui arrivent à moins de soixante-douze heures ont encore la chance de recevoir les kits que nous donnons aux femmes. Dans ces kits, il y a les produits qui préviennent les VIH, il y a les produits qui préviennent la grossesse. Malheureusement, la plupart n’ont pas cette information. Elles viennent en retard. Qu’elles n’attendent pas une ou deux semaines, un mois ou même après » a indiqué le médecin Kabamba Dieu merci.
Cependant, ce professionnel de la santé pointe du doigt accusateur des hommes porteurs d’armes, qui commettent ces actes pendant que ces femmes sont à la recherche de bois de chauffage et de nourriture loin de leur site.
Face à cette situation, ce médecin demande au gouvernement congolais de songer à l’amélioration des conditions de vie des femmes avec notamment la satisfaction de leurs besoins primaires et surtout de traduire en justice, tous les auteurs présumés de ces actes.
Signalons que depuis le début du mois de mai, une centaine de femmes violées ont été enregistrées, confirme ce médecin traitant.
Maranatha Balikwisha