Les déplacés de guerre qui ont opté pour le retour dans leurs milieux en territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, plaident pour une assistance humanitaire.
En effet, certains que nous avons rencontrés dans la cité de Kiwanja, disent traverser une vie difficile depuis leur retour dans leurs entités. Ce qui trouble, est que ces déplacés arrivent à manquer quoi mettre sous la dent et ainsi contraints de passer des nuits blanches.
Madame Néema Sifa, une des femmes qui ont répondu à nos questions, attribue cela à une conjoncture économique précaire et surtout au fait qu’elle n’a rien récolté de son champ.
« La situation économique n’est pas bonne car nous avons fui et tout a pourri aux champs » raconte cette femme mariée retrouvée au quartier Mabungo, dans la cité de Kiwanja.
De leurs côtés, Neema Chantal et Maman Destin, toutes de Kamulina Colon en localité Bwironde dans le groupement Bukoma, voient le facteur influenceur de cette situation dans le vol de leurs produits champêtres et la hausse de prix sur le marché.
« Dès notre retour, nous avons trouvé que tout a été volé et le reste a pourri dans les champs. Maintenant, nous souffrons de faim. Qu’on nous assiste. Quand nous sommes arrivés à Kiwanja, nous avons trouvé que le prix des denrées alimentaires a galopé. Nous n’avons ni nourriture, ni argent » décrit Neema Chantal.
Celles-ci plaident pour une assistance humanitaire afin de leur permettre de relier les deux bouts de la nuit car, selon leurs dires, leur retour corrobore leurs séjours pénibles dans les milieux de refuge, des camps des déplacés.
Il sied de signaler ici que ces derniers jours, nombreux sont ces déplacés qui rentrent dans leurs milieux naturels, suite à une accalmie qui s’observe depuis quelques mois entre les belligérants et aussi, pour tenter de se relancer après des moments difficiles dans des camps.
Elimu Hangi