Le président du site Eloïm appelle le gouvernement congolais à avoir un regard particulier sur ce site, qui ne dispose pas jusque-là d’une structure sanitaire, en implantant un poste de santé fixe en faveur des déplacés de guerre.
Selon Hakizimana Faustin, chef dudit site, le besoin d’un poste de santé s’impose vu que la clinique mobile installée par Médecins sans frontières, ne fonctionne qu’une ou deux fois par semaine.
« Le bienfaiteur MSF avait installé une clinique mobile dans notre camp, mais elle ne fonctionne que quelques jours de la semaine. Et aussi, il y a insuffisance de médicaments » explique-t-il.
Suite au manque de transport, le chef dudit site renseigne que plusieurs malades dont des femmes enceintes, qui finissent souvent par faire de fausses couches, décident de rester dans le site.
« D’autres jours, nous allons à Alleluia à CCLK et pour trouver les frais de transport pour y arriver, c’est tout un problème. Certaines personnes restent à la maison étant malades, faute d’argent pour le transport. Les femmes enceintes, nous les transportons en main jusqu’aux structures sanitaires, ce n’est pas un bon état. En titre d’exemple, une femme enceinte a avorté à cause du long trajet et l’autre a fait un accouchement prématuré » relate monsieur Hakizimana Faustin.
Celui-ci demande au gouvernement et ses partenaires ainsi que d’autres bienfaiteurs de leur venir en aide, en construisant notamment une structure sanitaire fixe, qui pourra permettre de limiter les dangers de perte de vies, surtout pour des femmes enceintes.
Rappelons que plusieurs déplacés qui ont fui les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les terroristes du Mouvement du 23 mars, M23 soutenus par le Rwanda, habitent dans le site Eloïm, situé à Bulengo dans le quartier Lac-Vert.
Maranatha Balikwisha