Un nombre important des déplacés initient déjà des activités génératrices de revenu pour leur auto-prise en charge. Ce constat est fait ce mardi 6 décembre par le reporter de Sauti ya wahami. Ces personnes en détresse venues de Rutshuru et Kibumba ont décidé ainsi pour répondre à leurs besoins pendant ce moment de leur déplacement.
Face à l’insuffisance d’aide humanitaire, certains déplacés exercent des activités d’auto-prise en charge pour leur survie.
Madame MANIRAGUHA JOSIANE d’une trentaine d’années venue de KIBUMBA qui fait la cordonnerie dans le site de cantonnement de KAHEMBE, a indiqué que cette activité est le seul seul moyen pour nourrir sa famille.
<< Je suis venue de Kibumba fuyant la guerre, je suis mère de 3 enfants. Je ne dois pas attendre de l’aide humanitaire pour nourrir ma famille sinon on mourra ici car on ne traite pas notre problème comme une urgence. Toute la journée je reste coller ici, et le soir je gagne une petite recette comme réponse à ma cuisine >> a dit Mme Josiane.
De son côté, monsieur ABAYO HÉRITIER un jeune d’une vingtaine d’année qui est venu de KALENGERA en territoire de Rutshuru a installé sa machine à coudre en plein camp, faisant ainsi un atelier de couture mobile et d’urgence.
<< Malgré cette vie en déplacement nous sommes toujours prêts à nous prendre en charge selon notre moyen de bord >> a-t-il dit.
Signalons que c’est depuis le 29 octobre dernier que les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont pris le contrôle de plusieurs localités du territoire de Rutshuru notamment la cité de Kiwanja. Les belligérants ont ensuite progressé jusqu’à envahir une partie du territoire de Nyiragongo.
Par Vianney Watsongo