Goma : les cris d’alarmes des déplacés vivants dans des familles d’accueil

Entretien avec les déplacés qui vivent dans des familles d’accueil. Crédit photo Prince Kakombe

Les déplacés venus de Rutshuru et Nyiragongo se trouvant dans des familles d’accueil en ville de Goma ne bénéficient d’aucune assistance humanitaire. Certains d’entre eux l’ont indiqué ce mercredi 23 novembre dans une interview accordée au magazine d’information Sauti ya Wahami. Une information confirmée par les responsables des familles d’accueil et les cadres de base. Selon eux, cette situation nécessite une intervention de la part des décideurs pour soulager tant soit peu ces déplacés de guerre qui restent pris en charge par leurs proches.

Interrogé une femme déplacée venue de Kibumba en territoire de Nyiragongo et qui réside dans le quartier Mabanga Sud en commune de Karisimbi, elle a témoigné que depuis son arrivée à Goma elle n’a jamais reçu aucune assistance humanitaire.

<< Nous n’avons pas encore reçu d’assistance. Les ONG distribuent des vivres. Certains en bénéficient et d’autres non >> a-t-elle indiqué.

Ces déplacés sont pris en charge seulement par les familles qui les ont accueillis.

<< Nous partageons le peu que nous avons. Comme nous sommes nombreux, il y a insuffisance de nourriture. Nous consommons le peu que Dieu nous donne >> a dit Kituku Fabien, un habitant de Goma qui a reçu chez lui cinq familles.

Le chef d’avenue OSSO II Monsieur Mukangi Blaise indique que ces déplacés nécessitent une assistance même s’ils sont dans les familles d’accueil. Ce cadre de base appelle le gouvernement de la RDC de tout faire pour mettre fin à la guerre du M23 afin de permettre à tous les déplacés de regagner leurs milieux d’origine.

Signalons que c’est depuis le 29 octobre dernier que les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont pris le contrôle de plusieurs localités du territoire de Rutshuru notamment la cité de Kiwanja. Ces belligérants ont ensuite progressé jusqu’à envahir une partie du territoire de Nyiragongo.

La rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *