Plus de 3000 ménages de déplacés repartis dans 11 groupes des jardiniers vivant dans le camp de Rusayo 1 et 2, ont bénéficié mercredi 13 août des semences maraichères, dont des amarantes et épinard. Cette distribution de l’ASBL Solidarité pour la nature et l’humanité (SONAHU), intervient au cours de la période pluvieuse, ce qui rencontre le besoin ressenti par les bénéficiaires.
Sauti ya wahami : Ingénieur Joachim, bonjour !
Joachim : Bonjour madame Journaliste
Sauti ya wahami : Vous êtes ingénieur agronome au sein de l’ASBL Solidarité pour la nature et l’humanité, SONAHU en sigle, vous venez de procéder à la distribution des semences maraichères aux déplacés de Rusayo 1 et 2, et vous comptez le faire dans d’autres camps. Qu’est-ce qui vous a motivé de le faire ?
Joachim : Ce qui nous a motivés dans un premier temps, on avait constaté que le besoin était énorme chez les déplacés dans tous les camps. C’était donc dans le cadre de la lutte contre la malnutrition et bien veiller sur la sécurité alimentaire. Nous avons aussi constaté que les déplacés surtout les enfants, sont victimes de la malnutrition. C’est pourquoi, nous avons songé à la semence maraîchère pour réglementer et équilibrer leur alimentation aux camps. Nous avons distribué deux spéculations de semence : l’amarante et l’épinard à plus de 3000 ménages repartis dans 11 groupes des jardiniers dans le camp de Rusayo 1 et 2.
Sauti ya wahami : En distribuant ces semences, qu’est-ce que vous visez chez les déplacés qui en bénéficient ?
Joachim : Nous voudrions que les déplacés puissent trouver à manger en quantité et en qualité. Donc, nous, on ne se limite pas seulement à la distribution. Néanmoins, il y aura un accompagnement technique sur comment faire la culture des légumes et produire en qualité, en quantité et comment multiplier aussi d’autres semences et en conserver. L’effort que nous sommes en train de partager, c’est une petite contribution de nos membres au sein de la SONAHU ASBL. Nous n’avons pas de financement, nous-mêmes, nous avons réuni nos moyens et voir comment on peut venir en aide aux déplacés, qui sont dans des conditions difficiles. À la prochaine fois, nous comptons aller dans d’autres camps comme Bushagara et Makao et d’autres camps des déplacés, tel qu’on est en train de nous appeler, selon les besoins.
Sauti ya wahami : Quel message adressez-vous aux bénéficiaires, au gouvernement et ses partenaires ?
Joachim : Le besoin est encore énorme au niveau des camps. D’autres partenaires, je souhaiterais qu’ils viennent en aide aux déplacés et en plus de ça, au niveau du gouvernement, qu’il puisse songer au projet d’agriculture d’urgence car les déplacés n’ont pas d’espoir de regagner leurs zones comme la situation reste confuse. Même si on donne la farine de maïs sans accompagnement des légumes, c’est aussi un problème. Je pense que le gouvernement est en train de voir ce que nous sommes en train de faire, c’est mieux de mobiliser d’autres partenaires de nous accompagner.
Au niveau des bénéficiaires, je les prie de bien utiliser ces semences et produire plus pour leur intérêt, bien que c’est insuffisant mais ça va aider tant soit peu à réduire certains cas de la malnutrition dans leur familles.
Propos recueillis par Sylvie Kabangana