La saison pluvieuse s’annonce. Cette période présente une opportunité pour les déplacés qui font des jardins potagers. Elle offre une occasion de se relancer dans la plantation des légumes et autres, dans le but de lutter contre la malnutrition chez les enfants et adultes. Ingénieur Baraka, expert agronome de la Solidarité pour la nature et l’humanité, SONAHU ASBL, en déplacement qui accompagne les déplacés dans la culture maraichère, revient sur ce que doivent faire ces agriculteurs déplacés. Il s’est livré à « Sauti y wahami ».
Sauti ya wahami : Quelle attitude doivent prendre les déplacés pendant cette période pluvieuse qui s’annonce ?
Ir Baraka : vous savez que lorsqu’il y a la pluie, c’est aussi une opportunité pour faire la culture et surtout celle des légumes qui se reproduisent vite. Pour le moment, les déplacés pouvaient se préparer en cherchant des tonneaux comme des bassins et sacs dans lesquels ils peuvent remplir des terres perdues, pour se créer de l’engrais. Et ceux qui ont des espaces, c’est le moment de les préparer en faisant le labour.
Sauti ya wahami : Alors que les déplacés n’ont pas d’espaces pour faire ces jardins potagers, quelle technique doivent-ils utiliser pour trouver au moins des terres sur lesquelles planter ces légumes ?
Ir Baraka : C’est simple. Comme je l’ai dit, ils devraient préparer les sacs, bassins dans lesquels ils peuvent remplir les déchets ménagers, ceux provenant de leurs cuisines, surtout les épluches des bananes et d’autres déchets biodégradables, les rassembler, puis, ces derniers se transformeront en composts et dans quelques jours, on trouvera une quantité du sol pouvant recevoir des semences.
Sauti ya wahami : Quel message adressez-vous aux autorités, chefs terriens ainsi que les déplacés ?
Ir Baraka : Le message que j’adresse aux autorités, est de nous accompagner pour que nous arrivions à satisfaire les déplacés dans ce programme. Nous n’avons pas de financement, ce que nous faisons, c’est la contribution de nos membres pour qu’on puisse aider nos frères déplacés.
Aux chefs terriens, d’avoir un esprit d’écoute et d’aide aux déplacés. Qu’ils livrent des espaces à ceux qui veulent se relancer dans l’activité agricole car, c’est contribué à leur sécurité alimentaire.
Aux déplacés de s’unir, de se regrouper en association, coopérative car une fois unis, ils peuvent être accompagné. Voilà ce que je pouvais dire.
Propos recueillis par Vianney Watsongo