Les peuples autochtones mènent une vie misérable depuis le retour des hostilités dans le territoire de Rutshuru et le secteur de Bapere à Lubero. Ces pygmées qui vivent essentiellement de la cueillette et de la chasse, ne savent plus subvenir en leurs besoins dans leurs milieux de déplacement.
Samuel Mboni, président des pygmées de la chefferie de Bwito, en déplacement à Lubero-centre, déplore que tout soit gâché par la guerre, qui décime la région. « Avant les affres de la guerre, nous vivions aisément. Nous arrivions à Kishishe dans nos champs pour y faire aussi la chasse pour la survie. La guerre a tout gâché et nous ne savons plus à quel saint se vouer », se lamente-t-il.
Tout en dénonçant l’oubli que subissent les pygmées, il insiste auprès du gouvernement pour le rétablissement de la paix pour qu’ils regagnent leurs entités afin de reprendre leurs vies.
« La guerre vient de nous faire souffrir, nous sommes dispersés. Les autres sont à Walikale, Buleusa, Bukumbirwa. Nous sommes dans les oubliettes dans nos milieux d’exils. Que le gouvernement congolais restaure la paix afin de nous permettre de rentrer dans nos milieux », implore-t-il.
Rappelons ici que parmi ces pygmées, il y a ceux qui ont fui les affres de la guerre dans le Rutshuru et ceux qui sont venus du secteur de Bapere dans le territoire de Lubero, fouillant l’activisme ADF. « Dans tous les deux cas, ils vivent dans des conditions humanitaires déplorables dans leurs milieux de déplacement », alertent les organisations de défense des droits humains et des peuples autochtones.
Aimelia Kaseso