Célébrée le 21 septembre de chaque année, la journée internationale de la paix a été sous silence en province du Nord-Kivu. Pour cause, cette partie de la République démocratique du Congo vit sous une impasse sécuritaire depuis près de trois décennies.
Interrogés, certains déplacés ne trouvent aucun sens de l’existence de cette journée. Pour nombreux d’entre eux, vivre dans des camps est suffisant pour ne pas penser à la commémoration d’une quelconque journée de la paix.
« Nous autres, nous n’avons pas la paix à cause de la guerre d’une trentaine d’années. Je ne vois pas le sens de cette journée de la paix. Nous faisons deux ans au camp, fuyant les hostilités. Quelqu’un vit dans le camp où n’a pas à manger puis tu viens lui parler de la journée de la paix », se sont lâchés des déplacés.
Pour eux, la célébration de la journée internationale de la paix se justifiera par un retour dans leurs entités. « Ce que nous voulons et qui justifiera une paix, qu’on fasse tous les moyens pour qu’on puisse rentrer chez nous », estiment-ils.
La paix est devenue une utopie dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, en raison des années de guerre, ce qui justifie la mise en place de l’état de siège par le gouvernement congolais au Nord-Kivu et en Ituri.
Bandu Batechi