Plusieurs humanitaires et volontaires se sont engagés à soutenir les déplacés en intervenant dans le volet sanitaire au camp. C’est le cas de Hope in Africa, qui a installé une clinique mobile à Bulengo, structure d’urgence qui intervient aux soins des premières nécessités. Docteur Châtain Lamarche Mwana-Bene déplore que ses prestataires font face à plusieurs défis pour bien exercer. Il ‘est confié à « Sauti ya wahami ».
Sauti ya wahami : Quels sont les traitements que bénéficient les déplacés ici chez vous ?
Châtain Lamarche : Les cas qui sont traités, ce sont les pathologies tropicales, les pathologies du milieu. Ceux qui sont dans le cadre d’endémie par exemple le paludisme, les infections de tout genre, les IST, les infections respiratoires, la fièvre typhoïde, il y a aussi les parasitoses intestinaux, la grippe saisonnière et on a les cas des accidentés comme des plaies. Nous hospitalisons ceux qui ont le paludisme grave.
Sauti ya wahami : Les soins sont réservés seulement aux déplacés ou aux autochtones ?
Châtain Lamarche : Ce sont les déplacés parce que la structure a été implantée pour apporter une assistance à la souffrance des déplacés. Donc, pour la plupart des cas que nous prenons en charge, sont des déplacés. Nous sommes ici dans le site de Bulengo, constitué des déplacés qui sont venus de Kirotshe, Shasha, Bweremana. Nous les soignons gratuitement. Hope in Africa, c’est une ONG locale qui a commencé à œuvrer en RDC, depuis 2009. Mais présentement, comme on a vu qu’il y a les camps des déplacés, c’est là qu’on a pris l’initiative de pouvoir ouvrir et installer une structure de santé, pour la prise en charge de ces déplacés parce qu’ils avaient aucune assistance. Nous avons deux services, celui de permanence de la journée et celui de la nuit. Et nous avons aussi la maternité car parmi ces déplacés, il y a des femmes. C’est pour cela que nous avons pensé à ces deux services. Nous organisons ces deux services, il y a huit médecins avec une vingtaine d’infirmiers et autre personnel du secteur informel (Les sentinelles, les hygiénistes).
Sauti ya wahami : Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face ?
Châtain Lamarche : Nous avons quand-même pris la part d’un gouvernement, parce que ça, c’est son travail. Nous avons besoin des intrants et l’appui du gouvernement puisque tous ces travailleurs qui sont ici ; les médecins, les infirmiers et les autres, ils ont accepté de travailler dans le bénévolat avec nous. À partir du moment où ils savent qu’il y a une partie de leurs populations qui est en souffrance, ils doivent vite épauler les organisations qui se sont mises pour les épauler. C’est le travail du gouvernement.
Propos recueillis par Darlène Rushago