Les déplacés de guerre qui vivent dans des maisonnettes de leur paires en territoire de Nyiragongo, dénoncent le fait qu’ils ne sont pas pris en compte lors de la distribution d’assistances humanitaires dans le camp des déplacés de Don Bosco Ngangi.
Ces personnes disent ne pas être enregistrées, ce qui explique la privation dont elles s’indignent. Cette situation ne concerne pas seulement les sous logés, elles indiquent que même des déplacés dont les abris étaient en cours de construction, n’ont pas été considérés.
« Ils refusaient d’enregistrer tous les nouveaux, même ceux dont leurs abris étaient encore chantiers. Ils disaient que notre cas sera traité au bureau des déplacés et les chefs avaient dit que celui qui n’a pas été enregistré cela ne concerne que lui-même », renseignent ces déplacés.
Cette situation est mal vécue par ceux qui reçoivent des assistances humanitaires, sous le regard impuissant d’autres déplacés. Madame Rusangiza Clémentine, une des déplacés qui reçoivent ce don, ne supporte pas à regarder ceux qui ne sont pas pris en compte.
« Nous vivons bizarrement avec eux car ils ne sont pas assistés. Ils n’ont pas des camps ici pour qu’ils se procurent du sombé ou banane », se plaint-elle.
Ces sous logés plaident alors auprès des humanitaires pour leur ressemblants, afin qu’ils soient assistés lors de prochains passages des organisations vu qu’ils ont désormais leurs abris.
« S’ils vont revenir, qu’ils passent d’abris par abris. Aujourd’hui, comme nous avons aussi des abris, nous ne sommes plus des sous logés, nous demandons qu’ils puissent nous recenser aussi, ça nous fera plaisir », insiste Madame Kanyere Musavuli.
De nombreux déplacés qui ne bénéficient pas d’assistances humanitaires, se transforment en domestiques pour subvenir à leurs besoins durant cette période où ils n’ont pas accès au champ.
Schadrack Ndimubanzi