Les défenseurs des droits humainsd trouvent insatisfaisant les résultats de la trêve humanitaire décrétée depuis le 5 juillet par les Etats-Unis et qui a été prorogée de 15 jours supplémentaires ce jeudi 18 juillet.
Manouveau Nguka Patrick, secrétaire exécutif de Badilika, une organisation pour la défense des droits humains, indique d’abord que l’objectif de taire les armes prôné par cette trêve pour faciliter le travail des humanitaires n’a jamais été respecté sur le terrain.
« Taire les armes n’a pas été respecté, d’autant plus que dans certaines régions, il ya eu des affrontements telles que pré de Minova et Lubero où nous avons enregistré des attaques », juge-t-il, avant de souligner qu’aucune aide humanitaire n’a été apporté aux déplacés durant les premières deux semaines.
« On a constaté qu’il n’y a pas eu l’aide humanitaire auprès des déplacés qui traversent les moments difficiles », et de conclure que ces deux semaines n’ont pas servi à grand-chose.
« Avant la trêve est égale après la trêve. La situation est restée statique. Pas de nourriture, pas de soins de santé et toute chose qui peut servir aux déplacés à survivre », regrette-t-il.
Parmi les défis qui n’ont pas facilité la concrétisation de cette trêve humanitaire, Manouveau Nguka place en premier lieu des attaques récurrentes qui n’ont pas permis le travail des humanitaires et le manque de la solidarité internationale, comme second défi face au calvaire vécu par les déplacés de guerre.
Pour la réussite de ces 15 jours supplémentaires, il demande au gouvernement congolais de se diviser à quatre pour voir dans quelle mesure résoudre ce conflit persistant et permettre aux déplacés de regagner leurs entités et en fin faciliter l’entrée des humanitaires dans des zones où la situation sécuritaire demeure fragile.
Patience Ngorora